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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 11:34

 

« La Malédiction du Gd St Antoine »

Conférence de Patrick Mouton.

PMout affiche

Pour ces journées du Patrimoine notre association, suivant les axes d'orientation définis par notre Président Daniel Alsters, à décider d'y faire participer le Musée Dumas.

Dans un esprit de dynamisation, nous continuons notre ouverture au public venant découvrir « Sanary, la Cité Historique de la Plongée ».

C'est donc, pour cette raison que nous avons demander à Patrick Mouton, journaliste plongeur, auteur de nombreux ouvrages sur le monde sous marin, de venir nous présenter l'un de ses sujets préférés.

malediction

Damien Doignot, journaliste, nous en fait une synthèse

publiée par ailleurs sur www.six-fours.net.

« …Pour cette conférence organisée par l'association Frédéric Dumas, l'auditoire s'est laissé embarquer sur le Grand Saint-Antoine par le singulier Patrick Mouton, un journaliste et un écrivain de talent, mais surtout un conteur captivant qui se mit dans la peau du capitaine Jean-Baptiste Chataud, emprisonné au Chateau d'If et souhaitant rétablir la vérité.

Chateau d'if

Avec brio, le conférencier nous replongea dans le contexte de l'époque, dans un "Marseille qui fonctionnait merveilleusement bien avec ses bateaux qui partaient chargés d'armes, de corail rouge et qui arrivaient à l'automne avec des épices, des ballots de tissu, de l'huile, du blé".

Pour le capitaine Jean-Baptiste Chataud, marin expérimenté, tout commença en 1719 lorsqu'il fut chargé de ramener à bord de son Grand Saint-Antoine une cargaison du Levant pour le compte du premier échevin de Marseille, Jean-Baptiste Estelle et ses associés, en vue de la fameuse foire de Beaucaire qui se tiendrait au printemps 1720. Tout allait merveilleusement bien jusqu'au jour où le capitaine accepta d'embarquer des passagers à Tripoli et une cargaison de rouleaux de cordage, provenant d'un bateau anglais qui avait été ravagé par la peste. Sur la route du retour, les morts se succèdent. Pourtant à chaque escale le capitaine obtient des "patente nettes", c’est-à-dire des certificats attestant qu'aucune maladie n'est à déclarer à bord.

Peste 1720

Patrick Mouton s'attache à réhabiliter le capitaine Jean-Baptiste Chataud qui n'a jamais menti quant aux personnes décédées sur son bateau, neuf au total. Mais avant d'amarrer à Marseille il se doutait bien que le navire risquait une quarantaine, et devant les enjeux financiers, il accosta dans la rade du Brusc et dépêcha des cavaliers pour informer les armateurs. Ces derniers firent jouer leurs relations et envoyèrent le bateau à Livourne où le capitaine obtint une patente nette de complaisance déclarant que les décès n'étaient dus qu'à une fièvre pestilentielle, maladie courante à l'époque et guère inquiétante. Le navire prit alors la direction de Marseille et, comme tout navire commerçant avec le Levant, il se retrouva en quarantaine à l'île de Pomègue avant que les marchandises fines ne soient débarquées dans les infirmeries du Lazaret. Pendant ce temps, d’autres morts succombèrent sur le Grand Saint Antoine, mais le chirurgien Gueirard, au bureau de la santé marseillaise, ne trouva rien à y redire. C'est à la suite d'une contre-expertise que l'on découvrit que les morts étaient dues à la peste. Le bateau fut mis en quarantaine sur l'île de Jarre.

îlot de Jarre

Or des passagers et des marchandises avaient déjà été débarqués, et il aura fallu attendre le 25 septembre pour que le grand Saint Antoine soit brûlé et coulé. Trop tard! La Peste s'était déjà introduite dans Marseille, d'abord dans les quartiers pauvres avant de s'étendre dans toute la ville. Durant l'été 1720, des centaines de personnes décédèrent chaque jour. La Peste s'étendit à la Provence faisant plus de 100.000 morts; ce n'est qu'en janvier 1723 qu'elle fut éradiquée… »

L’auditorium de la Médiathèque de Sanary affichait complet.

 public +

Le public a applaudi longuement marquant ainsi sa satisfaction.

Patrick en profita pour dédicacer ses ouvrages dont « Le Secret du Va en paix ».

La tour Romane où le Musée expose des pièces archéologiques était aussi largement visitée. Notre charmante hôtese Valérie s'empressait auprès des nombreux visiteurs.

Elle leur racontait, avec passion, l'histoire des pièces exposées.

Dans la tour

Après les vistes et conférences, notre ami Hervé, véritable maître de cérémonie, donnait à Valérie et Romain, les directives nécéssaires à l'accueil du public

directives

Cette réunion se termina dans une ambiance festive et conviviale, le pot de l’amitié étant offert à tous dans la Salle Maurice Fargues.

ambiance

 

Encore un succès pour l'équipe du Musée !

  (Crédit Photos Bernard Layre)

 

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commentaires

S
<br /> Très intéressant, Gérard ! Ainsi, c'est sur un navire qu'arriva la peste à Marseille...<br /> Bon dimanche et gros bisous, à vous deux.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Merci Siratus de ton passage sur notre blog<br /> <br /> <br /> Et tant mieux si tu y fais une découverte historique<br /> <br /> <br /> C'est aussi le but recherché<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Patrick Mouton est un conférencier exceptionnel qui fait vivre ses récits d'images et de couleurs qui nous plongent dans son univers ...c'est un artiste !<br /> amitiés<br /> <br /> <br />
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Musée Frédéric Dumas

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  • : Édition et publication de "La Lettre de l'Association du Musée Frédéric DUMAS"
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  • Cette Lettre du Musée Frédéric DUMAS prend la suite de celle éditée, la première fois, imprimée, en 1995.
Elle va vous tenir au courant des activités de notre association.
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